Telle une sentinelle perchée au-dessus des terres de L’Emporda, le château des Rocaberti, vicomte de Peralada est une fortification dont la construction remonte au XIème siècle. Il a été le théâtre d’une histoire mouvementée et a occupé, de tout temps, un rôle stratégique de première importance dans cette région des Albères et du haut Emporda. L’histoire de ce château est intimement liée à la famille Rocaberti, une lignée de nobles catalans qui régna sur cette contrée. Le château de Requesens est resté aux mains des Rocaberti jusqu’à la fin du XIX siècle. Dans les ultimes années de leur règne, les vicomtes de Peralada transforment le château profondément selon les critères néo-médiévaux de l’architecture, en usage à cette époque.
Par la suite, il changera de main à plusieurs reprises et deviendra une propriété forestière de plus de 2000 hectares. Malgré l’exploitation intensive du bois, qui sacrifia des arbres plusieurs fois centenaires, il reste encore aujourd’hui, tout autour du château, et sur les flancs montagneux du Pic Neulos, de magnifiques forêts de résineux qui offrent aux randonneurs le spectacle d’arbres monumentaux.
Le château se visite pour une somme modique. Après la randonnée, vous pourrez vous restaurer à la « Cantina », un restaurant typique à la cuisine « casolana », comprenez une cuisine familiale et roborative, une adresse à ne pas oublier. Une visite s’impose donc dans le parc naturel des Albères.
Pour rejoindre Requesens : depuis le village de la Jonquera, prendre dans la zone commerciale sud, la direction du village de Cantallops. De Cantallops une piste en terre carrossable (6 kilomètres) vous conduit à proximité du château, un embranchement à gauche vous amène au hameau de Requesens et au restaurant….. Bonne ballade.
L’itinéraire à suivre depuis La Junquera pour rejoindre le château de Requesens
Magnifiquement situé sur les hauteurs d’un méandre formé par la rivière Ter et entouré par les eaux cristallines du lac de Vic Sau, le monastère roman de Sant Pere de Casserres offre à la fois une escapade nature et culturelle, un détour incontournable si vous êtes de passage dans cette région de Vic.
Fondé par l’ordre des Bénédictins autour de l’an 1000, rattaché à Cluny, il connaîtra une grande prospérité de plus de trois siècles de vie religieuse. Par la suite, il entrera dans une période de lent déclin, relégué comme simple domaine agricole au profit du collège jésuite de Bethléem , implanté à Barcelona. Après l’expulsion des Jésuites hors d’Espagne et la confiscation de leurs bien par Carles III en 1767, le monastère et les terres qui l’entourent connaîtront plusieurs propriétaires privés. Ce n’est qu’à partir des années 1980 que débutera sa restauration qui s’achèvera en 1998 avec l’ouverture au public.
Une route carrossable conduit au site, nous vous conseillons plutôt de garer votre véhicule au niveau de l’hôtel Parador et d’emprunter le sentier qui conduit au monastère, il est connu comme étant le « chemin des moines ». Comptez 7 km de marche aller et retour.
L’itinéraire pour ce rendre au monastère depuis la ville de Vic
Des sites archéologiques romains dans les environs de Tarragone aux Jeux de Barcelone en 1992 l’histoire de cette région, qui se revendique Nation, est Millénaire. Les constructions de Gaudi, les abbayes de la route cistercienne, et tous les autres temples de l’histoire que comporte la catalogne, sont les vestiges de tous les chapitres qu’a connu cette région : les conquêtes de Jacques 1er au Moyen Age, la Renaissance culturelle du XIXe siècle… sont autant d’événements historiques dans lesquels s’est forgé la catalogne.
Fondée à l’époque des Grecs, conquis et dominé à de multiples reprises, par les Romains, les Arabes ou autres Bourbons, la Catalogne n’est sortie que plus forte de ces péripéties, gorgée d’influences venu de toute l’Europe. La région a traversé le temps en gardant son identité, institutionnelle, culturelle, linguistique et politique. Cette « Nation » n’a arrêter de lutter tout au long de son l’histoire pour ses libertés, ses valeurs, sa culture et sa langue, encore aujourd’hui parlée par plus de 10 millions de personnes à travers le monde.
Et si vous mettiez à profit votre randonnée pour remplir l’assiette du dîner. En ramassant quelques une des nombreuses asperges sauvages qui bordent nos sentiers, vous êtes sur de vous régaler en rentrant de votre balade. Et pour cela, rien de plus simple.
Ce qu’il vous faut :
Liste des Ingrédients pour 4 personnes :
1 botte d’asperges vertes
8 œufs
1 cuil . à soupe d’huile d’olive
1 cuil. à café de crème fraîche
sel, poivre
quelques oignons sauvages
Préparation de la recette : 1- La veille, brossez la morue sous l’eau courante, coupez-la en morceaux et mettez-la à tremper dans une grande casserole d’eau froide pendant 24 heures en changeant l’eau 4 ou 5 fois. 2- Le jour de la préparation, lavez les pommes de terre et faites les cuire avec leur peau à l’eau salée 20 mn environ. Épluchez les oignons et les gousses d’ail, puis émincez les oignons et hachez l’ail. 3- Égouttez la morue, posez la dans une casserole d’eau froide, et portez sur le feu. Retirez la casserole au premier frémissement et laissez pocher la morue pendant 15 min. 4 – Égouttez, épluchez et taillez les pommes de terre en rondelles Préchauffez le four th. 7 (210 °C). 5 – Egouttez la morue. Enlevez la peau et les arêtes, puis émiettez-la. 6 – Faites chauffer l’huile dans une poêle, et suer sans coloration, les oignons et l’ail, ajoutez la morue et les pommes de terre, assaisonnez de poivre et versez dans. un plat en terre . Glissez au four 15 min. 5 min avant la fin de la cuisson ajoutez les olives noires. Servez très chaud dès la sortie du four. Découverte de l’île de Madère en randonnée liberté
Étapes à suivre
Dans un premier temps, débarrassez vous de la base dure des asperges, qui n’est pas très intéressante. Lavez et égouttez-les, coupez-les en rondelles épaisses, de préférence en biseau pour qu’elles dégagent le maximum d’arômes.
Ensuite faites chauffer l’huile d’olive dans une poêle et ajoutez toutes les asperges ainsi que les petits oignons émincés. Assaisonner grossièrement et couvrez.
Laissez cuire environ 8 minutes afin qu’elles soient cuites à l’intérieur mais qu’elles restent encore croquantes.
Commencer à préparer les œufs pour votre omelette. Incorporez lentement la crème tout en continuant à battre pour que le mélange soit le plus homogène possible. Assaisonnez également la préparation, mais attention à ne pas surcharger car les asperges le sont déjà.
Mettez le mélange dans la poêle chaude comportant les asperges et laissez cuire sur feu vif. Petit à petit, baissez l’intensité du feu et ramenez les bords de l’omelette vers le centre de la poêle.
Gérez la cuisson comme bon vous semble, en fonction de si vous la voulez plus ou moins baveuse.
Servez immédiatement, il ne reste plus qu’à déguster. Régalez vous !
Vin d’accompagnement
Nous vous conseillons ici d’accompagner cette omelette aux asperges avec un vin blanc tout droit venu de Catalogne. Le Vina Esmeralda, produit par Miguel Torres, gorgé de soleil avec ses 13,5%, il en régalera plus d’un.
La découverte du tombeau de Jacques le Majeur, au début du IXe siècle, donne naissance à ce qui va devenir, sans nul doute, un des trois grands pèlerinages de la chrétienté. Le moyen âge connaît une ferveur sans précédent pour le pèlerinage à St Jacques. Les pèlerins affluent de toute l’Europe, hommes, femmes et enfants, nobles et manants se lancent sur le chemin. De nombreuses routes sont alors utilisées pour se rendre à Compostelle.
Si la majorité des pèlerins se rendent directement enGalice, un grand nombre d’entre eux se détournent des chemins principaux et n’hésitent pas à faire de longs détours pour faire étape dans des lieux religieux de forte notoriété comme leMont St Michel,Rocamadourou encore leMonastère de Montserrat en Catalogne.
Pour se rendre àSanta-Cecilia de Montserrat, les jacquets quittaient lavia Tolosanapour rejoindreNarbonneet empruntaient lavia Domitiapour gagner lesPyrénées.
Il faut dire queMontserratest lié àSantiago de Compostelledepuis l’an 959, date à laquelleCaesarius, moine de son état, entreprend le voyage pour se rendre sur le tombeau deJacques Le Majeur. Le monastère acquiert une grande importance et devient une étape incontournable. Il accueille mêmeSt François d’Assisesà l’aller et au retour de son pèlerinage en 1211 et 1215.
Monastère de Montserrat
Cathédrale à Santiago de Compostela
Chemin de Compostelle par Rocamadour
Ce dernier, à l’occasion de son passage àPerpignan, crée un monastère de l’ordre des franciscains pour l’accueil des pèlerins arrivant du nord.Le Roussillondevient alors une terre d’accueil pour les pèlerins avec ses nombreux monastères et abbayes qui soignent et accueillent les marcheurs. Après l’étape de Perpignan, les pèlerins avaient plusieurs possibilités suivant la saison, ou encore les situations politiques locales, pour rejoindre le “Camino Francés”.
Certains rejoignaientMontserratpar le Sud, en suivant l’ancienne « Via Domitia » passant, aprèsElne, par St-Martin-de-Fenollaret ensuite le col dePanissarsoù furent édifiés au Moyen Age sur les ruines desTrophées de Pompée, l’hospice deSte Marie de Panissars, non loin de l’actuelCol du Perthus. Le passage des pèlerins a été confirmé par des coquilles retrouvées lors des fouilles du cimetière.
D’autres, choisissant l’intérieur des terres franchissaient le massif pyrénéen par les vallées et les cols. Sous la sauvegarde de la vénérable abbaye bénédictine deSte Marie d’Arles, la plus ancienne des pays catalans, crée par les moines de Montserrat en 778, les pèlerins remontaient la vallée duVallespir. Ils franchissaient le col d’Ares, après une ultime étape à l’hospice deSte Marie du Coral. Au Sud, ils retrouvaient le monastère deRipollpuis la cathédrale deVic, siège épiscopal et autres centres d’importance sur cette route du pèlerinage.
Ceux qui ne souhaitaient pas passer à Montserrat et rejoindre plus rapidementPuente la Reina,choisissaient la vallée de la Têt. Après une étape à Ille-sur-Têtoù l’hospice St Jacques assurait l’accueil des pèlerins, ils trouvaient le gîte et le couvert dans les abbayes deSaint Michel de Cuxaou deSaint Martin du Canigou,avant de franchir leCol de La Percheà 1581 m d’altitude où un hospice fût construit en 1174. Après la traversée des plateaux deCerdagne, les jacquets poursuivaient leur route par l’évêché de laSeu de urgell,Lleida,Saragosseavant de retrouver le Camino Frances àLogroño.
Ces chemins St Jacques en Catalogne étaient également empruntés par les pèlerins italiens pour leur voyage de retour ou encore par ceux, qui après avoir prié à Compostelle, décidaient de poursuivre leur pèlerinage, vers Rome cette fois ci.
Cabo Fisterra, au bout du chemin
Sur la Via Tolosana
Passage en bateau sur le Camino del Norte
Près du but, Santiago de Compostela
Que reste t’il aujourd’hui de ces chemins St Jacques en Catalogne ?
Depuis quelques années, on connaît incontestablement un renouveau de ces routes catalanes. En Catalogne nord, l’associationRoussillonnaise des Amis de St Jacques de Compostellea entrepris la restauration de ces itinéraires historiques notamment celui de la vallée de la Têt. Quatre étapes permettent de visiter les principaux édifices religieux. Un guide du visiteur intitulé « Les chemins Catalans de Compostelle » a été édité en 2002. Sur la route du Vallespir, côté espagnol, à partir du Col d’Ares, un balisage plus ou moins officiel est en place pour rejoindre le monastère de Montserrat via leGR 4via Ripoll.
Mais depuis 2009, le gouvernement autonome de la Catalogne via l’organisme en charge des sentiers et du tourisme a mis en place l’itinéraire complet de ces chemins St jacques en Catalogne. Ce nouveau tracé débute au monastère deSant Pere de Rodes à Port de la Selva sur la Costa Bravaet traverse l’ensemble du nord de la catalogne jusqu’à la region deLleida. Il bénéficie d’une signalétique spécifique avec des panneaux de couleur bleu, que l’on retrouve à chaque intersection du chemin de st jacques. Il est également décrit dans un topo guide disponible également en langue française.
L’agence de voyages Trekking Découvertes propose des formules de randonnée liberté, à pied ou en vélo, avec hébergement et bagages transportés le long du « Camino de Santiago ». Cet itinéraire « les chemins Catalans de Compostelle » complète ainsi l’offre de cet organisateur de randonnées qui propose déjà lavia Podiensisau départ du Puy en Velay ainsi que leCamino frances, ou encore le chemin portuguais et la route à Fisterra.
Ce n’est pas une nouvelle danse associée à la musique rap, mais comprenez et traduisez Big-Rap par : grands rappels.
C’est donc de la descente en rappel de grandes verticales qu’il s’agit, mais pas seulement. Pour mériter l’appellation d’origine contrôlée, c’est comme pour le vin, il faut être à la hauteur. Tout «Big-Rap» qui se respecte doit, dans le cas qui nous intéresse, réunir deux conditions. Il doit se dérouler en plein vide selon le principe du fil d’araignée et être d’une hauteur respectable. Comprenez 50 mètres et plus, adrénaline oblige.
Au secours, ça se complique !!!
Pour corser un peu l’histoire de cette activité aventure, fort confidentielle, il faut bien l’avouer, les australiens ou peut être bien leurs voisins de Nouvelle Zélande, probablement les deux, ont inventés le Rap-Jump. En descendant, à l’horizontale, face au vide ils ont décidé, après plus d’un demi siècle de rappel en marche arrière, de passer à la marche avant, trouvant certainement leur inspiration dans les films de Spiderman.
A l’origine les descentes, les « jumps », consistaient à descendre les parois des immeubles des grandes villes, les buildings comme les appellent les anglo-saxons. Pour des raisons de sécurité et de réglementation, il semble que le Rap-Jump ne se soit pas développé en Europe, dans sa version citadine toutefois. Dans cette dernière version il est très populaire à Auckland en Nouvelle- Zélande, à Sydney en Australie ou encore à Cape Town en Afrique du Sud.
Un circuit mondial de l’hémisphère sud, à l’Europe.
En revanche le Rap-Jump et la version « marche arrière » le Big-Rap, se développent en site naturel, le long de gorges un peu partout dans la planète aventure. Bien sur en Australie, en Nouvelle-Zélande mais aussi en Afrique dans la région des chutes Victoria, sur le fleuve Zambèze. Le big rap a même été au programme d’une célèbre émission de télé réalité, le Pekin Express, lors d’un passage des concurrents en Afrique du sud. En Europe, il faut se rendre en Suisse dans la région du Grand St Bernard, sur le site du barrage des Toulespour des descentes de 60 et 85 mètres. Plus au sud, cap sur l’Espagne et la Catalogne où nous avons voulu tester et mieux connaître cette activité, plutôt confidentielle, compte tenu de la nécessité de sites spécifiques.
Rap Jump au barrage de Toules
Salent de Gurn
Big rap aux falaises de Tavertet
Rencontre avec la tribu.
Rendez vous pris donc avec « un initié », Philippe qui organise des descentes de Big-Rap et du canyoning en Catalogne. Nous le retrouvons un beau matin d’automne sur la place du village de Tavertet, quelques jolies maisons de pierres perchées au sommet d’une falaise rocheuse assez impressionnante. Quatre, cinq personnes accompagnent notre guide, qui nous décris un site exceptionnel et nous promet « deux jumps, inoubliables de 80 et 120 mètres » et de rajouter avec un brin de malice « en plein vide, bien entendu ! ». Après quelques minutes de piste nous stoppons le véhicule non loin de la falaise, la vue est vraiment superbe. En à peine cinq minutes de marche, nous arrivons au bord du précipice, de grandes dalles plates nous accueillent nous et notre impressionnant matériel.
Préparatifs minutieux.
De deux énormes sacs sortent casques, harnais, mousquetons, sangles…. On se croirait partir pour l’ascension d’un sommet himalayen tant la logistique de notre « expédition » est parfaitement organisée. Rien ne manque, boissons, pique nique, vêtements chauds, pharmacie. Deux énormes cordes complètent notre équipage, on comprend mieux maintenant la présence de ces deux gros sacs. Équipés de sangles, ils seront descendus avec l’aide des cordes, transportant ainsi par la voie des airs notre pique nique et les affaires pour la journée. Après avoir distribué à chacun son équipement, Philippe, contrôle minutieusement les harnais. Le départ approche, les plaisanteries fussent et trahissent probablement la petite angoisse que chacun ressent avant de s’élancer sur les cordes.
Dans l’ambiance
Rapidement notre guide disparaît, comme aspiré par le vide. Je le retrouve « confortablement » installé sur un petit chêne, en plein vide à quelques mètres en contrebas. C’est le départ du premier rappel, l’ambiance est grandiose, je suis assis à mon tour sur l’arbre et je peux apercevoir maintenant entre mes jambes les cordes qui « filent » en direction d’une plateforme 80 mètres en contrebas.
Je suis le premier à m’élancer sur ce fil d’araignée.« Quand tu seras arrivé sur la vire, je t’envoie les deux sacs » me lance Philippe. Me voilà donc promu assistant guide.
Un à un, mes compagnons du jour me rejoignent et nous profiterons d’un mémorable pique nique « perchés » sur cette plateforme en plein milieu de la falaise. Mais rapidement il faut songer à repartir car un second rappel nous attend pour clôturer cette session adrénaline. Pour rejoindre le départ nous empruntons un mince « chemin » dans le rocher où l’on peut poser à peine le bout des pieds. Cette traversée est vraiment impressionnante. Ici, pas de chêne pour se préparer, nous sommes pendus en plein vide, Philippe ne nous a pas menti, ce site est vraiment un des spots de cette discipline. Dès le départ je perds rapidement le contact avec la paroi, qui s’éloigne au fur et à mesure de ma descente. Je glisse doucement le long de cette fine corde et la sensation de vide fait monter d’adrénaline, ce second rappel est d’une hauteur de 120 mètres. Maintenant je tourne sur 360° et je suis à plus de 20 mètres de la falaise. Il me faudra de longues minutes pour rejoindre la terre ferme, vraiment heureux d’avoir surmonté mes peurs et d’avoir pu vivre ces sensations extrêmes. Quelques derniers clichés supplémentaires pour immortaliser ces instants exceptionnels, puis après le rangement du matériel nous nous retrouverons au bar du village pour nous remettre de nos émotions.
Incontestablement journée réussie pour cette mission test.
Les falaises de Tavertet, un site incontournable pour la pratique des grands rappels en « fil d’araignée »
Avec cet itinéraire de rando Collioure Cadaques, désormais inscrit au rang des classiques, la Catalogne peut s’enorgueillir de posséder sur son territoire une des plus belles randonnées côtières qu’il soit donné de parcourir en Europe. L’autre particularité de cette splendide balade pédestre entre Collioure et Cadaques, et non des moindres, c’est de « re-unir » les deux Catalogne…
En route donc pour la traversée de la Cote Vermeille à la Costa Brava. Une traversée variée, lumineuse, chargée d’histoire… A vous d’en découvrir ses autres atouts.
Rando Collioure Cadaques terre des premières randonnées liberté
Eh oui le temps passe. Sans rentrer dans le jeu de certains organisateurs qui s’en chamaillent comme des bambins, la paternité, cette randonnée a germé dans les années 1995/1996. Elle a été la suite logique d’une nouvelle forme de pratiquer la randonnée qui, à cette époque, avait émergé précisément dans cette région de Catalogne nord. On parlait alors de randonnée confort. L’appellation de randonnée liberté n’était pas encore inventée.
Une poignée d’hôteliers de la région montagneuse de la Cerdagne/Capcir avait eu l’idée de relier leurs hôtels respectifs par une boucle qui durait une semaine. Sacs et valises étaient acheminés d’hôtel en hôtel. Et comble du luxe le pique-nique était fourni. Le succès fut immédiat. Si bien même que d’autres hôteliers de la région se lancèrent à leur tour dans l’aventure avec la création du Rando Méditerranée. Il s’agissait là d’une traversée de la montagne à la mer, basée sur le même principe du Rando Confort.
Ces hôteliers du Roussillon, réunis sous la bannière « Les Hôtels du Grand Sud » avaient, avec l’aide de deux jeunes accompagnateurs en montagne du cru, visionnaires, inventé la randonnée en liberté.
Planifiez vos étapes
Par le sentier du littoral
Etape 1 : Collioure-Banyuls via le Cap Bear
Etape 2 : Banyuls-Port Bou par Cerbère
Etape 3 : Port Bou-Llança via le village de Colera
Etape 4 : Llança-Port de la Selva par le phare de s’Arenella
Etape 5 : Port de la Selva-Cadaques par le Cap de Creus
Etape 6 : (un petit extra) Cadaques-Roses par le Cap Norfeu
Vous pouvez aussi partir de la plage du Racou à Argelés sur mer et rejoindre Collioure par le sentier du littoral ( 2h30 de marche environ).
Par la montagne
Etape 1 : Collioure-Banyuls via la tour de Madeloc et le Col des Gascons (GR10)
Etape 2 : Banyuls-Port Bou par la Tour Querroig et le col de Rumpissar
Etape 3 : Port Bou-Llanca par le Puig D’Esquer
Etape 4 : Llança-Port de la Selva via le monastère de Sant Pere de Rodes
Etape 5 : Port de la Selva-Cadaques par le GR92 (variante possible par le Puig dels Bufadors)
Partir de Collioure
Le Rando Méditerranée, descendait donc des contreforts du mont Canigou pour rejoindre la Méditerranée à Banyuls. La suite était donc logique. Elle sautait aux yeux comme une évidence, partir de Collioure et continuer le sentier en toute liberté.
Il faut dire que partir de Collioure a un air de carte postale. Nichée dans une crique, la cité fortifiée est un joyau de la côte catalane, les peintres ne s’y sont pas trompés. Mais le randonneur ne fait là que commencer son périple. Il sera tous les jours et je dirai presque à chaque détour du sentier, charmé par les paysages et la richesse des lieux. S’il choisit les crêtes en direction de la tour à signaux qui surplombe le décor, le marcheur traverse le vignoble et ses « casots » multicolores. Une fois rendu à la vigie de la Madeloc, le panorama est tout simplement incroyable. En redescendant vous suivez même, durant une paire d’heures, le célèbre itinéraire du GR10.
Le marcheur qui, pour cette première journée de la rando Collioure Cadaques, opte lui pour le sentier du littoral découvre rapidement Port-Vendres. Ce port au combien stratégique est réputé depuis l’antiquité. Vous suivez un temps le sentier deCharles Rennie Mackintosh . Puis viennent les caps, Bear et son impressionnant phare, Ullastrell et ses petites criques, plus sauvages les unes que les autres. Bien sur à la belle saison elles vous invitent à la baignade.
Cette première journée sur le sentier côtier sera, vous l’avez compris, à la hauteur de vos espérances.
Les vins de la côte vermeille, à découvrir avec modération après la randonnée
Le clocher de Collioure
La côte vermeille et ses petits ports de pêche
Suivre les sentiers de la liberté
Aujourd’hui aussi le sentier est plein d’espoir, mais aussi de recueillement. Vous suivez le sentier de la liberté, celui qu’emprunta le philosophe juif allemandBenjamin Walter, lors de son exil pour fuir la barbarie nazie. Il ne fut pas le seul malheureusement à emprunter ces itinéraires qui conduisent vers l’Espagne.
Car aujourd’hui vous franchissez la frontière. Etonnamment, elle est bien sur invisible, surtout qu’ici vous ne cessez de marcher en Catalogne. Catalogne nord, catalogne du sud, un seul et même pays culturellement. Mais en 1659, derniers coups de canon sur les Pyrénées. On négocie, on tracte, on signe le Traité et on pose 602bornes à la frontière. En réalité un peu plus de croix et de bornes sont implantées au fil du temps et des besoins. Au final il y aura trois traités intermédiaires pour fixer progressivement la frontière.
Dans la descente vers Portbou, cherchez les bornes en place. Et depuis le coll dels Belitres pourquoi ne pas faire un petit détour et « rendre visite » à la borne 602 bis, tout un symbole.
Passer le Cap de Creus
Avant le passage de ce cap mythique balayé par le puissant vent du nord Tramontane, vous découvrirez le splendide monastère roman de Sant Pere de Rodes. Là encore un panorama époustouflant, mais ils sont tellement nombreux sur cet itinéraire.
Vous y découvrirez également, peut être à votre grande surprise le chemin de Saint Jacques de Compostelle. Enfin tout du moins le Cami de Sant Jaume, le chemin catalan. Profitez de votre « escale » à Port de La Selva, typique et emblématique village blanc de la Costa Brava, pour prendre des forces. Car demain la traversée dans les terres rocailleuses du Cap Creus est une étape exigeante par sa longueur. Les lieux sont protégés par un parc naturel terrestre et marin. Exempts de toutes constructions, depuis la récente démolition d’un village de vacances ouvert par le Club Méditerranée dans les années 60. Le passage du Cap de Creu est un des temps fort de votre rando Collioure Cadaques.
Sur les hauteurs de Banyuls sur mer, le sentier de Collioure à Cadaques, traverse le vignoble planté en terrasses de schistes
La Costa Brava au printemps, une merveille
l’imposant monastère de Sant Pere de Rodes
Cadaques, splendide village blanc aux airs bohème
Arriver à Cadaques
Votre randonnée touche donc à sa fin. Voila l’arrivée au combien symbolique dans les ruelles de Cadaques. Car cette randonnée relie donc au-delà des symboles déjà évoqués, deux villages méditerranéens intimement liés aux génies créatifs.
Le maître des lieux se découvre à quelques encablures du centre-ville, dans la petite crique de Portlligat. Réservez à l’avance la visite de sa demeure, vous ne le regretterez pas.
L’empreinte de l’homme aux bacantes si caractéristiques, plane incontestablement sur Cadaques. Vous êtes arrivé dans la cité de Salvador Dali, final de cette magnifique rando Collioure Cadaques.
Canyoning en Catalogne Découvrez les 10 plus beaux canyons de la Catalogne !
Envie de sensations fortes durant votre séjour en Catalogne??? Découvrez notre sélection des 10 meilleurs spots pour faire du canyoning en Catalogne !
Le canyoning est un sport de plein nature en pleine extension. Il s’apparente à l’escalade, à la spéléologie et à la randonnée, c’est une combinaison de toutes ces pratiques. On cherche des torrents et rivières escarpées, pour trouver les plus beaux parcours de canyoning, sculptés par la force des eaux vives. L’activité consiste à descendre dans les cours d’eau en suivant la pente et en franchissant les nombreux obstacles qui se présentent à nous. On nage, on marche, on grimpe sur des gros blocs et lorsque une cascade se présente, on utilise les techniques d’escalade et on descend les chutes d’eau en rappel.
La quête ultime est de trouver de longs toboggans naturels dans lesquels on glisse et on se réceptionne dans de magnifiques vasques d’eau turquoise. La difficulté et la durée des parcours sont variables, le canyoning est ainsi un sport qui s’adapte aux petits et aux grands !
Les spots où il est possible de faire du canyoning en Catalogne sont très nombreux depuis les Pyrénées, les contreforts de la Costa Brava, jusqu’à la région des Ports de Beseits au sud de Tarragone. En effet, les nombreux reliefs montagneux de la Catalogne et leurs nombreux cours d’eau se prêtent merveilleusement à ce genre d’activités. Partez à l’aventure et à la découverte de la Catalogne sous un angle nouveau !
Ce canyon est situé dans le massif de la Garrotxa, à environ 15 km de la petite ville de Olot, dans le Nord de la Catalogne. C’est un des canyons les plus spectaculaires de toute la Catalogne, avec de nombreux sauts et plusieurs descentes en rappel d’une trentaine de mètres de haut. Au Salt del Sastre la descente sur la corde avoisine même une hauteur de 45 m. Situé au coeur d’une réserve naturelle, la descente est soumise à une autorisation. Si vous êtes amateur de sport outdoor, c’est le parcours incontournable pour découvrir le canyoning en Catalogne.
C’est la partie inférieure de cette magnifique rivière qui coule au pied du hameau de Sadernes. Dans ce tronçon, elle forme une succession de petites gorges où on y trouve de magnifiques « marmites de géants ». Elles nous invitent à faire de nombreux sauts. C’est un parcours très aquatique, il est indispensable de savoir bien nager pour s’y engager.
Rio Muga
Niveau facile – Durée: 1/2 journée
Situé toujours dans le massif de Garrotxa, mais on y accède par la ville de Figueres. C’est le canyon le plus près de la Costa Brava pour faire du canyoning depuis Rosas, La Escala ou encore Empuriabrava. C’est une descente de type trekking aquatique qui ne nécessite pas l’usage d’une corde. C’est un parcours de canyon très aquatique, qui offre de belles baignades dans des eaux turquoises et de nombreux sauts. C’est un canyoning en Catalogne idéal pour les débutants et pour les familles.
Ce joli canyon situé dans la région de Tarragone, se trouve à seulement 1h15 m de Barcelone. C’est un long parcours qui est ponctué de sauts et de descentes en rappel d’une vingtaine de mètres. Vers la fin du parcours on arrive au lieu dit Nui de l’Aliga, une magnifique cascade qui se jette dans une immense piscine naturelle. On y enchaîne un rappel, suivi d’un saut de presque 10 mètres. De quoi vous faire monter l’adrénaline une dernière fois. C’est un canyon qu’il faut parcourir du printemps jusqu’au début de l’été. Au mois d’août, son débit baisse fortement et le parcours n’est plus praticable dans de bonnes conditions aquatiques.
C’est le parcours de canyoning de référence de la région du Delta de l’Ebre, au sud de la Catalogne. On y accède par le typique village de Horta de San Juan, situé au pied du splendide massif montagneux de Els Ports de Beseit. C’est une région méconnue de la Catalogne qui vaut le détour, c’est une terre méditerranéenne, faite de falaises et de torrents, plus ou moins en eau, qui y ont sculpté de bien magnifiques formes géologiques. Le canyon de Canaletes est un parcours réputé facile, mais qui nous propose un condensé de tous les passages que l’on peut rencontrer en canyoning, biefs, petites cascades, siphon long et profond ou encore un véritable « oscuro », un chaos de blocs ténébreux. Vous ne serez pas déçus par cet esthétique parcours, que l’on peut envisager de parcourir en famille.
Viu de LLevata
Niveau facile – Durée : 1/2 journée
Avec cette dernière série des canyons, nous sommes dans les Pyrénées, aux frontières nord de la Catalogne. Avec le Viu Llevata nous descendons un des plus beaux parcours de la région du Pallars Jussa. Nous traversons de beaux encaissements, ponctués de sauts et de cascades. Un parcours idéal pour l’initiation.
Font Bordonera
Niveau intermédiaire – Durée : 1/2 journée
La descente du Font Bordonera nous offre un parcours ensoleillé, ponctué de belles cascades pour s’initier à des rappels de vingt mètres de hauteur. C’est un canyon qu’il faut programmer au printemps pour bénéficier d’un bon débit d’eau de la résurgence qui alimente le torrent. Depuis Lleida, il faut prendre la direction de l’Andorre pour rejoindre ce site qui est situé au village d’Organya dans la région de la Seu d’Urgell.
Boixols
Niveau intermédiaire – Durée: 1/2 journée
Situé dans la région du Pallars-Jussa, le barranc de Boixols est une descente réputée. C’est un joli parcours, idéal pour découvrir en douceur cette activité. Le final sous l’ancien pont est magnifique. La longueur de cette descente est seulement de 600 mètres, mais les difficultés s’enchaînent, donnant à celle-ci une belle continuité.
Barranc de l’Infern
Niveau intermediaire – Durée : 1/2 journée
Toujours dans le Pallars, le Barranc de l’Infern est un autre spot de canyonisme de la Catalogne. C’est un canyon typique des calcaires espagnols, avec un bel encaissement et un passage dans une grotte spectaculaire, un « oscuro », qui rajoute à l’ambiance . On y rencontre de belles cascades pour pratiquer le rappel. Autre particularité de ce joli canyon est son accès insolite, car on atteint le départ en traversant la rivière Noguera Pallaresa suspendu à un câble de tyrolienne. Ambiance garantie pour ce parcours qui se situe non loin de la petite bourgade de La Pobla de Segur. Et un coup de coeur pour du canyoning en Catalogne
Gorges de Nuria
Niveau sportif – Durée: journée
On termine ce tour des plus beaux canyons de la Catalogne par une descente sportive dans les spectaculaires gorges de Nuria. On y accède là aussi, de manière insolite par le train à crémaillère du sanctuaire de Nuria. C’est une option, en version touristique, car on peut aussi se rendre au départ par le chemin des gorges. Situé en altitude, c’est un canyon qui se pratique en été, lorsque la météo est stable. Dans ce massif montagneux les orages sont fréquents, la prudence est donc de mise. On y rencontre de nombreux rappels et des sauts techniques.
Découvrez notre équipe de guides canyons
Philippe PICAS
Juan Carlos VIZCAINO
Gabi PORTI
Canyoning en Catalogne côté pratique
Vous avez pu découvrir dans cet article les sites majeurs pour une activité canyon durant votre séjour, maintenant on tente de répondre à quelques questions que vous vous posez. La suite c’est à vous de l’écrire via le formulaire contact à droite de la page…et nous, on vous attend quelque part en Catalogne, pour vous faire vivre une expérience et une aventure authentique autour de la nature et du canyoning.
Dois-je réserver à l’avance ?
Oui, c’est préférable. Nous organisons sur mesure nos « expéditions ». Nous choisissons les parcours en fonction du nombre de participants, des conditions du moment et les regroupons par niveau.
Qu’est ce qui me garantie le meilleur tarif ?
Ici point de plateforme d’intermédiation, vous êtes en direct avec les guides qui vont organiser votre expérience. Pas de frais cachés et pas de commissions masquées, qui au final se rajoutent sur le tarif que vous payez.
Est ce que je serai bien encadré ?
Vous serez encadré par des guides professionnels et diplômés, ayant à leur actif de très longues années d’expérience.
Est ce que je serai assuré pour l’activité ?
En tant que guides de montagne et canyons nous sommes couverts par des assurances spécifiques aux activités que nous organisons. Attention, si vous passez par une plateforme, vous savez celles qui « uberisent » tout, vous ne serez probablement pas couvert en cas d’accident. Tous les frais de recherches et de secours pourraient être à votre charge. Donc en réservant votre activité canyon en Catalogne à travers nous, vous serez couverts par une assurance.
Quel équipement dois-je prévoir ?
A la confirmation de votre inscription, vous recevrez par mail une liste d’équipement recommandé (ça reste basique). En gros vous devez prévoir une tenue pour la marche d’approche, un maillot de bain, des chaussures de sport, un casse croûte et de l’eau.
Et maintenant que dois je faire ?
Si vous n’avez pas trouvé la réponse à une question que vous vous posez, écrivez-nous via le formulaire de contact.
Si vous voulez réserver une activité canyon, c’est toujours via le formulaire de contact. Donnez nous le maximum d’information afin que nous puissions, en retour, vous organiser une descente de canyon la plus adaptée à vos attentes, à votre lieu de séjour en Catalogne et à votre niveau physique.
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Ce soir les Bardenas Reales en Navarre seront à l’honneur sur France 3, au cours de l’émission « Des racines et des ailes », un documentaire présenté par Carole Gaessler. L’émission qui a pour thème les Pyrénées entre France et Espagne, consacrera un reportage à ce singulier désert, situé en Espagne au pied de la chaîne pyrénéenne.
Tombé sous le charme de ce territoire si particulier, comme je pense la majorité des visiteurs, je saisis donc l’actualité au vol, une actualité par ailleurs bien triste et sauvagement cruelle ce mercredi 07 janvier avec l’attentat terroriste dans les locaux du journal satirique Charlie Hebdo, pour vous proposer à travers ce modeste article, une petite escapade en images, histoire de s’évader et de rêver un peu, loin des tumultes de ce monde de plus en plus fou.
Direction las Bardenas Reales !
Les Bardenas se conjuguent donc aux pluriels, car elles sont constituées de « petits territoires » tous différents les uns des autres. Ils ont pour nom la Blanca, la Negra ou encore el Plano. Les sommets portent eux le nom de Tripa Azul, Rallon, Pisquera ou encore El Friale, ambiance western garantie.
Ce désert occupe une superficie de plus de 42000 hectares entre Aragon et Navarre, une grande partie est classée parc naturel et réserve de biosphère par l’Unesco.
Kaléidoscope de couleurs et de paysages, on y rencontre tour à tour des vastes étendues arides, des montages ruiniformes avec d’innombrables cheminés de fées, selon la saison des petites étangs véritables oasis de verdure, des pinèdes et des étendues rocailleuses où le bardenero, l’homme des Bardenas, cultive toujours les céréales.
Terre façonnée donc par l’homme et ses activités, le surpâturage des moutons …l’érosion a fait le reste. Terres à usages ancestraux, elle est la « propriété » des communes avoisinantes, communes auxquelles il faut ajouter les vallées de Roncal et Salazar dans les Pyrénées, dont les bergers ont de tout temps utilisé les Bardenas pour la transhumance hivernale des brebis.
Bien que toujours très agricole, les Bardenas sont aujourd’hui tournées aussi vers le tourisme, c’est bien sûr à pied, à cheval ou en vélo que je vous conseille de visiter ce territoire singulier et insolite, un véritable désert en Europe à explorer sans plus tarder, vous serez à votre tour conquis.
C’est parti pour la découverte en images, prises lors des voyages « ailleurs » que nous organisons.
Pour l’organisation d’une petite escapade nature aux Bardenas : trekkingdecouvertes@gmail.com
Nous démarrons avec cette randonnée, dans une des plus anciennes forêts du pourtour Méditerranéen, une série d’articles consacrés aux forêts en Europe et leurs « habitants ».
Cette thématique, qui est par ailleurs d’actualité durant cette quinzaine de la protection de la planète, COP 21 oblige, vous allez la retrouver comme fil conducteur et ce jusqu’au 27 Janvier prochain, sur nos différents blogs de la plateforme Trekking Découvertes.
Pourquoi le 27 janvier et pourquoi cette date précise me direz-vous, et bien à vous de le découvrir, en suivant nos reportages ou le fil de notre actualité sur nos réseaux sociaux. Dans tous les cas si vous aimez la nature, les grands espaces, le règne végétal et animal, marquez cette date ou les jours qui suivent dans votre agenda, vous ne le regretterez pas. Ah oui j’oubliais, en plus, en suivant notre actualité dans les semaines qui arrivent vous aurez la possibilité de gagner de bien belle choses. C’est parti pour la balade dans la forêt de la réserve nationale de la Massane.
Randonnée dans la Réserve Naturelle Nationale de la Massane
La carte éditée par la Réserve Nationale de la Massane
C’est aussi sous ce nom officiel qu’est connue la forêt des Couloumates, elle est située dans le massif des Albères, le dernier chainon oriental des Pyrénées, formant frontière entre France et Espagne, à seulement quatre petit kilomètres à vol d’oiseau de la Méditerranée.
Ce site forestier d’une grande valeur écologique a été classé réserve naturelle en 1973. Mais dans les archives on retrouve trace de son importance dès le XVII siècle, quand Joseph Pitton de Tournefort, professeur de médecine et éminent botaniste de Louis XIV, est venu herboriser sous les frondaisons de la Massane, probablement lors de son séjour à Barcelone.
Le laboratoire Arago crée en 1882, trouvera dans le site de la Massane « un laboratoire à ciel ouvert » et n’a cessé, dès lors, ses travaux d’inventaire, de datation et de recherches scientifiques sur cet écosystème exceptionnel.
Aujourd’hui l’espace protégé couvre une superficie de 336 hectares, dont une dizaine d’hectares réservés à des travaux scientifiques, la réserve s’étage entre une altitude de 600 et 1150m. Un espace naturel de haute valeur écologique propice à la randonnée, bien sur en respectant le site.
Randonnée dans la Réserve Naturelle Nationale de la Massane
Cette forêt n’est plus exploitée par l’homme depuis 1885, depuis 130 ans maintenant, elle est donc laissée à son propre destin. Les processus de vie et de mort au sein de cet écosystème se font librement. Et les grandes quantités de bois mort que l’on peut observer, ont leur importance dans l’équilibre et la transformation vers plus de naturalité de cet espace.
Une biodiversité incomparable, un « Hot-spot » où l’on récence 6467 espèces, avec des spécimens d’insectes remarquables, 1600 espèces de Coléoptères, pour ne prendre qu’un seul exemple.
Si l’on ne peut pas parler de forêt primaire, compte tenu du pastoralisme et surtout de l’exploitation de la forêt jusqu’à la fin du 19ème siècle, il est tout à fait avéré aujourd’hui que nous sommes à La Massane, face à une très, très vieille forêt avec une présence en continuité, bien avant les glaciations, c’est-à-dire depuis le tertiaire.
Grâce à la génétique et à la datation au charbon, les scientifiques ont en effet vérifié l’hypothèse de refuge glaciaire. Historiquement, lors des grandes glaciations du quaternaire, les hêtres n’ont pu se maintenir que dans quelques refuges, notamment en bordure de la mer Méditerranée. Puis lors du réchauffement il y a 11000 ans, le hêtre a recolonisé toute l’Europe en partant de la partie orientale. La Massane est donc incontestablement un de ces refuges, aujourd’hui considérée comme une des plus vieilles forêts du pourtour Méditerranéen.
En route vers le col d’En Verderol
Une pression humaine toujours forte
Avec chaque été un littoral pris d’assaut par des centaines de milliers de touristes, la réserve nationale de la Massane, de par sa proximité des centres touristiques, concentre elle aussi la majorité de sa fréquentation annuelle sur la saison estivale. Et cela ne va pas sans nuisances, piétinement de la végétation et des habitats des insectes endogés, déchets et détritus abandonnés, feux et campings sauvages…. Le pastoralisme extensif pose également des problèmes de régénérescence de la forêt.
Randonnée d’automne dans les Albères, au loin les premières neige sur le massif du Canigou/ Canigo
Le sympathique refuge des Couloumates dans le massif des Albères
Randonnée dans la réserve de la massane avec un accompagnateur en montagne.
Au loin la tour médievale de la Massane, au premier plan la réserve naturelle
Arbres centenaires aux alentours du refuge pastoral des Couloumates