Les Bardenas se conjuguent donc aux pluriels, car elles sont constituées de « petits territoires » tous différents les uns des autres. Ils ont pour nom la Blanca, la Negra ou encore el Plano. Les sommets portent eux le nom de Tripa Azul, Rallon, Pisquera ou encore El Friale, ambiance western garantie.
Ce désert occupe une superficie de plus de 42000 hectares entre Aragon et Navarre, une grande partie est classée parc naturel et réserve de biosphère par l’Unesco.
Kaléidoscope de couleurs et de paysages, on y rencontre tour à tour des vastes étendues arides, des montages ruiniformes avec d’innombrables cheminés de fées, selon la saison des petites étangs véritables oasis de verdure, des pinèdes et des étendues rocailleuses où le bardenero, l’homme des Bardenas, cultive toujours les céréales.
Terre façonnée donc par l’homme et ses activités, le surpâturage des moutons …l’érosion a fait le reste. Terres à usages ancestraux, elle est la « propriété » des communes avoisinantes, communes auxquelles il faut ajouter les vallées de Roncal et Salazar dans les Pyrénées, dont les bergers ont de tout temps utilisé les Bardenas pour la transhumance hivernale des brebis.
Bien que toujours très agricole, les Bardenas sont aujourd’hui tournées aussi vers le tourisme, c’est bien sûr à pied, à cheval ou en vélo que je vous conseille de visiter ce territoire singulier et insolite, un véritable désert en Europe à explorer sans plus tarder, vous serez à votre tour conquis.